Brûlée par son fauteuil de relaxation

Simone, brûlée par son fauteuil de relaxation - Jérôme BEZANNIER - ouest-france.fr -
19 septembre 2008

Cette octogénaire des Côtes-d’Armor avait acheté, chez Conforama, un fauteuil contaminé par un produit toxique. Témoignage - « C’était effrayant ! J’avais la peau qui craquait comme un vieux carton huilé ». Simone Gilleta-Ponnavoy, 83 ans, a été victime du Diméthyl Fumarate. Ce produit chimique peut provoquer eczémas et allergies graves. Inséré par sachets dans des fauteuils et canapés que vendait Conforama, il devait « empêcher le tissu de prendre l’humidité » et « faire en sorte que le produit arrive en France en bon état », précise la direction de la communication de l’enseigne. Simone, pétillante dame aux yeux gris-bleu, originaire de Quintin (Côtes-d’Armor), a le coeur fatigué et du mal à marcher. En mars 2008, elle achète chez Conforama un fauteuil de relaxation, soldé à 300 €, dans lequel elle se repose plus de dix heures par jour. Trois mois après, « j’ai commencé à avoir des fourmillements. Puis j’ai eu des démangeaisons sur les avant-bras, dans la nuque et jusque dans le bas des reins. La nuit, toutes les deux heures, je m’arrosais avec de l’eau pour calmer les brûlures ». 800 clients seraient concernés - Son médecin a cru que l’irritation était due à un shampooing ou à un lait pour le corps. Simone s’est alors lavée à l’eau pure et a fait l’économie de sa coquetterie : « Plus de parfum, plus de rouge à lèvres et plus de fond de teint ! J’étais comme un bébé qui vient de naître. » Jusqu’à ce qu’elle reçoive, en juillet, une lettre adressée par Conforama à tous les acheteurs d’un certain type de fauteuil… Le groupe a expliqué, hier, avoir pris cette décision après la découverte, en juin, « d’un cas de réaction allergique cutanée sur un client qui a acheté un fauteuil de relaxation dans le magasin de Strasbourg ». Simone présente les mêmes symptômes. « C’est là que j’ai tout compris ». Sur 38 000 acheteurs des fauteuils, 800 clients se sont fait connaître pour des problèmes allergiques. Certains ont dû être hospitalisés. Le 6 août, le magasin de Saint-Brieuc vient comme promis chez l’octogénaire, retirer le fauteuil et la rembourser. Dans une lettre du 16 septembre, l’assureur de Conforama demande à Simone de lui fournir un certificat médical initial. Aussitôt envoyé. Entre autres dispositions prises, l’enseigne assure avoir « retiré des rayons tous les produits potentiellement concernés » et « cessé toutes relations avec son fournisseur », la société chinoise Linkwise. Simone est en contact, via Internet, avec une dizaine d’autres victimes. Elle réfléchit aux suites à donner à cette affaire. Elle est aujourd’hui assise dans un fauteuil en velours vieux de 35 ans, mais sain. Numéro vert Conforama : 0 800 01 50 50 .
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