"Mon capapé m'a rendu fou"

Extrait Gre-news.com - Matthieu Estrangin - 01/10/2008

Un canapé qui lui a valu plusieurs jours d'hospitalisation

« Un mois après cet achat, j'ai remarqué comme des petits boutons rouges sur ma peau et j'avais des démangeaisons. Pour la première fois, le 27 avril, j'ai mis de la pommade. » Les choses n'ont ensuite pas cessé de se dégrader. Les boutons sont devenus des tâches. De plus en plus étendues. « J'ai vu un premier médecin qui a, sans grande conviction, diagnostiqué un zona ». Puis un second. Les traitements n'ont eu aucun effet. Visite alors chez une dermatologue. « Elle a pensé à un eczéma de contact mais sans définir l'origine. Le traitement n'a rien donné. J'avais des démangeaisons horribles. Ma peau partait par "feuilles" ».

En arrêt de travail, la déprime et la fatigue s'ajoutent à la douleur. « Impossible de dormir plus de 3 ou 4 heures même avec des traitements. Une nuit, mon épouse m'a trouvé sous la douche à 2 heures du matin en train de pleurer. L'eau tiède me calmait... un peu ».

De spécialiste en spécialiste

Les rendez-vous chez les spécialistes se suivent, les traitements changent mais la peau de Denis Varesco ne retrouve pas son aspect normal. Au contraire. Direction alors le CHU. « Pour une consultation. Puis j''y suis retourné et j'ai demandé mon hospitalisation. Je n'en pouvais plus ». Nous sommes le 27 mai. Denis va rester 9 jours à l'hôpital. « Couvert de pommade, emmailloté comme une momie ». Pour la première fois, la maladie recule. Retour à la maison. Pour deux semaines à peine. « Pas d'amélioration. Je ne mettais pourtant plus que des t-shirts en coton, j'avais changé de gel douche de shampoing... ». Mais pas de canapé.

Le second séjour au CHU est difficile. « On se pose des questions sans cesse. On pense au cancer, au VIH. Mais les analyses ne donnent rien. On devient fou » avoue Denis Varesco, des sanglots dans la voix. « Complètement fou ».

Deux séjours au CHU

Après quelques jours, les choses s'améliorent. Le patient rentre donc chez lui mais les choses se détériorent à nouveau. Le mois de juin se termine. Depuis 60 jours, Denis Varesco n'a plus de vie. « Je passais des journées entières dans le noir, à ne vouloir voir personne. Ni la famille, ni les amis ».

Le vendredi 27 juin la dermatologue du CHU contacte Denis Varesco. Un confrère allergologue du CHU, à un colloque à Paris, a évoqué avec des confrères plusieurs de cas d'eczéma de contact inexpliqués.« Les fauteuils "Confo" sont mis en cause. Pour la première fois. Alors, sans trop y croire, je ne me suis plus assis dans mon canapé... et les choses se sont améliorées. Ma peau a commencer à retrouver un aspect normal. Les démangeaisons ont disparu ».

« Le 19 juillet j'ai reçu un courrier de "Confo" me signalant que mon canapé pouvait provoquer, dans de rares cas, des réactions cutanées allergiques. Depuis je suis en contact avec l'enseigne et son service juridique pour trouver un arrangement à l'amiable. J'ai besoin qu'on reconnaisse que je suis une victime pour passer à autre chose... ».

L'allergie de Denis Varesco est, on le sait aujourd'hui, liée au diméthylfumurate, une substance contenue dans les sachets anti-moisissures mises en place par le fabricant chinois des canapés. « j'ai découpé une partie de mon canapé et j'en ai trouvé quatre ».

Aujourd'hui, Denis Varesco a repris sa vie, son travail, ses habitudes... avec dans son salon, un tout nouveau canapé. Toujours de la marque Conforama. « Mais cette fois-ci, j'ai demandé qu'il ne vienne pas du même fabricant ».

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