Un Etaplois victime des fauteuils contaminés

Extrait de l'article paru dans la Voix du Nord (31/10/2008)
(le prénom a été changé)

Claude(*) réside à Étaples et fait partie de ceux qui croyaient faire une bonne affaire en acquérant au magasin Conforama de Saint-Martin-Boulogne deux fauteuils fabriqués en Chine. Mal lui en a pris.

 

Mi-novembre 2006. Claude se rend au Conforama de Saint-Martin-Boulogne. Tellement séduit par le confort d'un fauteuil relaxant, il décide d'en faire l'acquisition de deux : « Je m'étais cassé une vertèbre, j'avais besoin de ce genre de fauteuil. » Mais au lieu de lui apporter le confort tant attendu, les fauteuils vont insidieusement pourrir la vie de l'Étaplois : « Ça a commencé début 2007. J'ai remarqué des problèmes respiratoires que je n'avais jamais eus. Je devais m'y reprendre à deux fois pour monter un escalier. » Des problèmes cutanés aux genoux ainsi qu'aux paupières sont également constatés un an plus tard... « Mon dermatologue était bien d'accord : ça a été un empoisonnement de 22 mois.  » Le pire, c'est que Claude imagine tout et le pire pour expliquer ses souffrances : « J'ai fait des radios, des examens avec mon ophtalmo, tout allait bien. Cet été, quand la peau de mes paupières partait, j'ai cru que c'était un cancer. J'ai arrêté de manger du chocolat, de la charcuterie. Je devenais parano. » Et puis il y a eu cette lettre de Conforama cet été : « Ce jour-là, je ne pensais même pas que les fauteuils pouvaient être à l'origine des problèmes. Je n'ai réalisé que le lendemain.  » Claude était bien l'une des 38 000 victimes en France du diméthyl fumarate, un agent qui dégage des gaz toxiques quand le solide se transforme en gaz sous l'effet de la chaleur. Son dermatologue l'a convié, avec deux autres victimes du secteur recensées, à subir des tests en vue d'un traitement. Quant au volet judiciaire, « ce sera une longue procédure », prévoit-il. « En tout cas, il faut arrêter d'importer ces produits. » •

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