Fauteuils allergènes: début des analyses des logements de victimes
Des fonctionnaires de la préfecture de police de Paris ont commencé mardi les analyses aux domiciles de victimes de fauteuils allergènes provenant de Conforama, afin de déterminer si leurs logements avaient été contaminés, a-t-on appris mercredi auprès de l'association des plaignants.
Une vingtaine de logements en France, dont la moitié dans le nord, devraient ainsi être analysés en vue de mesurer leur éventuelle contamination au diméthylfumarate (DMF), un produit anti-moisissure présent dans les meubles incriminés, importés de Chine. Les résultats sont attendus autour de la fin septembre.
Le ministère de la Santé avait demandé en mai à l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail de réaliser ces prélèvements "en urgence".
Plusieurs conjoints de victimes présentent des affections cutanées ou respiratoires sans toutefois avoir été directement au contact des fauteuils, accréditant l'hypothèse d'une contamination de l'air par le DMF, par ailleurs très volatile, d'après une plaignante.
"Mais si le DMF est bien dans les logements, seront-ils décontaminés? Devrons-nous déménager? Et si oui, où? Nous restons vigilants sur les conclusions des analyses", tels sont les questions que les plaignants se posent.
Les lots de fauteuils incriminés, fabriqués en Chine, ont été officiellement retirés de la vente par Conforama en juin 2008, à la suite de l'alerte d'un dermatologue, dont un des patients souffrait d'eczéma après avoir acheté un fauteuil de relaxation.