Le diméthyl fumarate (syndrome du canapé chinois) peut aussi être présent dans certains vêtements.
Récemment une équipe italienne a retrouvé cette substance dans un vêtement.
Un homme de 40 ans, travaillant dans l’industrie métallurgique, avait présenté un eczéma sévère et disséminé localisé sur les cuisses, les parties génitales et les plis inguinaux. Cette éruption était apparue 3 semaines après qu’il ait porté un nouveau pantalon de travail fourni par son employeur. Mis en arrêt de travail, les lésions avaient guéries en 5 semaines, mais avaient récidivé quelques jours après la reprise de son emploi.
Le bilan allergologique retrouvait une allergie de contact à un échantillon de son vêtement de travail et au diméthyl fumarate. L’analyse chimique du pantalon incriminé a mis en évidence la présence de diméthyl fumarate (chromatographie).
La reprise de son travail avec de nouveaux pantalons n’induisait pas de récidive de la réaction allergique.
Le diméthyl fumarate est un allergène potentiel même lorsqu’il est présent en très faible quantité au contact de la peau. Il est interdit en Europe (Directive 98/8/EC), mais des industriels non Européens peuvent l’utiliser comme biocide afin d’empêcher l’altération par des moisisures lors du stockage et du transport maritime de produits comme des meubles ou des chaussures en cuir. La libération de cette substance imprègne le cuir et peut traverser les vêtements et entrer en contact avec la peau. Les états membres de l’Union Européenne ont récemment interdit l’importation et la vente de marchandises contenant du diméthyl fumarate (http://europa.eu/rapid).
Le porte-parole de l’industriel dont le patient avait présenté une allergie de contact à son vêtement de travail a déclaré que celui-ci avait été fabriqué dans l’Union Européenne, mais avec un tissu d’origine inconnue.